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Radio en ligne, musique en streaming, podcast…, la digitalisation de la consommation audio a changé les habitudes d’écoute qui se font de plus en plus en mode nomade via un casque ou des écouteurs. Un phénomène qui n’est pas sans conséquences sur l’audition. Quels sont les risques et comment les prévenir ?
Selon l'OMS, 1,1 milliard de jeunes sont aujourd'hui soumis à un risque de pertes auditives, principalement par l'écoute musicale prolongée.
Avec une consommation de la musique mobile et des équipements, casques et écouteurs, offrant un meilleur confort d'écoute, l'usage intensif de casques audio et d'écouteurs est de plus en plus courant, et souvent dès le plus jeune âge. Ce qui s'accompagne d'une hausse significative des risques de perte auditive à long terme.
La problématique n’est pas tant l’écoute au casque ou aux écouteurs mais les modes de consommation du son, trop fort et trop longtemps, qui sont nocifs pour nos oreilles. La proximité directe du son à l'oreille, combinée à des niveaux de volume élevés, les exposent à un stress constant. Conséquences : des fatigues diverses qui peuvent avoir un impact significatif sur la santé.
Symptômes courants de cette fatigue, les bourdonnements et acouphènes peuvent générer un inconfort persistant, affectant la qualité de vie quotidienne. Bien que ces symptômes puissent s'atténuer avec le temps en l'absence d'une nouvelle exposition sonore, il est important de souligner que des niveaux constants et élevés peuvent entraîner une surdité irréversible.
Autre symptôme possible : l’hyperacousie (exacerbation des sons les rendant dérangeants voire douloureux). Excessivement gênante, voire insupportable, elle peut provoquer des douleurs auditives sévères. Cette sensibilité accrue peut rendre les environnements sonores ordinaires intolérables, ce qui a des répercussions considérables sur le bien-être.
Moins fréquent, il est souvent associé à des bruits soudains et intenses. Ce type d'exposition peut entraîner des traumatismes sonores graves, tels que l'hyperacousie persistante ou même une perte temporaire de l’audition.
Conséquence ultime d’une trop forte et trop longue exposition : la perte auditive permanente. Elle est liée à des dommages irréversibles des cellules sensorielles de l'oreille interne.
Si vous êtes un adepte de l’écoute régulière de la musique avec un casque ou des écouteurs, le meilleur moyen de protéger vos oreilles est de suivre la règle du 60/60. En clair, les experts suggèrent de ne pas écouter de musique plus de 60 minutes par jour avec un volume qui n’excède jamais plus que 60 % du volume, soit 85 décibels maximum.
Pour éviter de dépasser cette limite, faite de votre téléphone un allié : il peut, après un paramétrage, vous prévenir par une alerte quand le son est trop fort.
En cas d'utilisation prolongée, il est important de faire des pauses régulières afin de ménager vos oreilles. L’idéal : 10 minutes toutes les 45 minutes. Non seulement pour permettre à votre audition de récupérer, mais aussi pour éviter la dérive du volume. En écoutant de la musique pendant une période prolongée, il est fréquent de l’augmenter progressivement.
Les moments de silence ou les pauses créent une opportunité de revenir à des niveaux moins nuisibles.
Les écouteurs sont considérés plus dangereux que les autres appareils, car placés directement à proximité des tympans. Privilégiez alors l’utilisation d’un casque et dans la mesure du possible, ceux dotés du système de réduction du bruit environnant (ANC, Active Noise Control). En évitant d'augmenter le volume pour compenser les bruits environnants, la réduction du bruit contribue à la préservation de votre santé auditive.
En matière d’équipement, il est également important de privilégier des écouteurs ou des casques offrant un son clair et de haute qualité. Certes, plus coûteux, mais l’investissement en vaut le coup : en matière de qualité d’écoute mais aussi et surtout parce qu’un son clair à un volume modéré permet d'éviter d'augmenter le volume à des niveaux potentiellement dangereux.
Si vous ressentez des symptômes de perte auditive, consultez un médecin ORL pour évaluer et traiter efficacement les éventuels dommages auditifs. Encore aujourd’hui, malgré des symptômes ressentis, nombreux ne font pas la démarche alors que les spécialistes préconisent de consulter si la sensation n’a pas disparu après une nuit de sommeil.
En ce qui concerne la prévention, le meilleur conseil est de limiter le volume sonore et la durée d’écoute !
Publié le 23/02/2024
