Pourquoi avez-vous choisi de vous investir dans la fabrication de masques ?
Ludovic Chaumier : C’est assez simple : j’aimerais, comme tout le monde, que le virus disparaisse rapidement. D’un naturel hyperactif, Je ne me vois pas rester à attendre que la crise passe. J’ai de la main d’œuvre, du tissu, un savoir-faire… alors, pourquoi ne pas essayer ? Bref, j’ai lancé la confection de masques le lendemain de l’annonce du confinement.
Comment ont réagi vos collaborateurs ?
L.C. : J’en ai directement parlé à mes salariés. Tout le monde était partant. L’ensemble de mes employés ne demande qu’à travailler !
Cette nouvelle production a-t-elle été compliquée à mettre en place ?
L.C. : Dans notre atelier, les salariés travaillent tous à plus de 8 mètres les uns des autres. Je suis plutôt du genre hypocondriaque, j’avais déjà tout prévu depuis janvier. Nous disposons de gel hydroalcoolique et les embrassades sont interdites depuis début 2020. Les gestes barrières n’ont donc pas été compliqués à mettre en place. Et évidemment, notre production nous permet d’avoir des masques. Tout le monde a dû mettre la main à la pâte pour aider les couturières, même ceux dont ce n’était pas la mission initialement.
Combien pensez-vous produire de masques ?
L.C. : J’estime que dans 1 mois et demi, nous aurons fabriqué 5 à 10 000 masques. Je ne peux pas réaliser de grandes commandes. Je réponds seulement aux petites demandes. Des entreprises du monde entier sont venues me voir pour me commander des masques. On m’a notamment appelé pour 10, 20, 50 000 et même 1 million de masques !